Même si le monde meurt

Avec Mohamed Mbougar Sarr et Laurent Gaudé
Rencontre animée par Marie-Madeleine Rigopoulos, journaliste littéraire
Lecture par Sofie Amaury

« Le monde que j'ai quitté a disparu dès que je lui ai tourné le dos. J'ai cru, l'habitant et y ayant enterré, comme un trésor, mon enfance, qu'il était devenu indestructible par la seule grâce de ce don. J'ai cru à sa loyauté éternelle pour mon existence passée. Rien n'était plus chimérique » écrit Mohamed Mbougar Sarr dans La plus secrète mémoire des hommes (éd. Philippe Rey/Jimsaan), qui lui valut le Goncourt, en 2021, à tout juste 31 ans.

Laurent Gaudé, lui, avait 33 ans lorsqu’il reçut le prix littéraire le plus prestigieux du monde de l’édition. Après la publication, l’an dernier, de Même si le monde meurt, dystopie sur la fin du monde, il revient en 2024 avec Terrasses (éd. Actes Sud). Un chant polyphonique bouleversant, qui réinvente les gestes, restitue les regards échangés, les quelques mots partagés, essentiels, au cœur d'une nuit déchirée par l'impensable : celle des attentats du 13 novembre 2015.

Deux auteurs fascinants, qui n’ont encore jamais eu l’occasion de se rencontrer sur un plateau, et que nous réunissons, à l’occasion du festival. Une façon de plonger dans leur(s) œuvre(s), de croiser leurs regards et de partager leurs sentiments sur ce qui se passe dans le monde.